Aujourd'hui, en levant les yeux vers le ciel, j'ai vu un avion passer.
Un détail insignifiant. Un instant comme un autre.
Et pourtant, un souvenir est remonté.
Il ya deux ans, un jeune homme est venu me voir, avec ses rêves en morceaux .
Il avait tout pour réussir.
UNE FORMATION DE PILOTE BRILLAMMENT MENÉE.
DES COMPÉTENCES SOLIDES.
UNE PASSION IMMENSE.
Mais trois entretiens d'embauche… trois échecs .
Quand il s'est assis en face de moi, son regard en disait long.
Il n'était pas seulement fatigué. Il était découragé, prêt à renoncer .
Et puis il a murmuré, presque honteux :
"SANS DOUTE QUE JE NE SUIS PAS FAIT POUR ÇA…"
Et là, quelque chose en moi s'est révolté.
COMBIEN DE FOIS J'AI ENTENDU CETTE PHRASE ?
Combien de fois, dans mon cabinet, des personnes se sont retrouvées devant moi, persuadées qu'elles auraient dû abandonner leurs rêves ?
Persuadées que, puisque cela ne fonctionnait pas du premier coup, c'était le signe qu'elles n'étaient pas "à la hauteur".
Et combien de fois, moi aussi, je me suis posé cette question ?
Vivre en accord avec ce qui nous anime profondément, ce n'est pas un chemin sans obstacles .
Parfois, c'est épuisant . Parfois, c'est frustrant .
MOI AUSSI, CERTAINS JOURS, J'AI ENVIE D'ABANDONNER.
Pas parce que je doute de ma mission,
mais parce que le chemin est exigeant .
CONTRIBUEUR, C'EST LE VERBE QUI M'ANIME.
Et pourtant, il y a des moments où je me demande si je contribue vraiment .
Si cela sert à quelque chose.
Si l'impact est réel.
Parce que suivre son propre chemin, C'EST CHOISIR L'INCONFORT PLUTÔT QUE LA FACILITÉ .
C'est accepter de douter .
D'essuyer des refus.
De ne pas toujours être compris.
C'est avancer même quand il serait tellement plus simple de rentrer dans le moule .
Et pourtant…
Quand ce jeune homme m'a dit "Sans doute que je ne suis pas fait pour ça" , il ne réalisait pas que son échec ne définissait pas sa valeur .
Il pensait que les trois refus signifiaient qu'il n'était pas assez bon .
Mais il n'avait pas échoué parce qu'il manquait de talent.
Il avait échoué parce qu'il essayait d'être quelqu'un d'autre .
À chaque entretien, il voulait cocher toutes les cases , montrer une version parfaite de lui-même.
Mais en faisant ça, il s'effaçait.
LE PROBLÈME ?
ON NE VEUT PAS D'UN PILOTE QUI JOUE UN RÔLE.
On veut quelqu'un de fiable, de sincère, de présent, même quand le ciel s'assombrit.
QUAND SUR S'EFFACE, SUR DEVIENT INTERCHANGEABLE.
Ce qu'il lui fallait, ce n'était pas d'être plus parfait ,
mais d'oser être lui-même.
OSER PARLER AVEC SA PROPRE VOIX, PAS AVEC CELLE QUE L'ON ATTENDAIT DE LUI.
OSER AFFIRMER QUI IL ÉTAIT, AU LIEU DE JOUER UN RÔLE.
OSER MONTRER QU'IL ÉTAIT NON SEULEMENT COMPÉTENT, MAIS AUSSI HUMAIN.
Et quand il a compris cela, TOUT A CHANGÉ.
Au quatrième entretien , il a réussi.
Aujourd'hui, il vole pour une compagnie dont il rêvait.
Et moi, en regardant cet avion passer, une seule pensée me traverse :
Un échec ne dit rien de qui vous êtes .
Ce qui vous définit, C'EST CE QUE VOUS CHOISISSEZ D'EN FAIRE.
La vraie question n'est pas "Suis-je assez bon ?"
Mais "Suis-je en train d'être pleinement moi ?"
PARCE QUE TANT QUE VOUS ESSAYEZ D'ÊTRE UNE VERSION PARFAITE DE CE QUE L'ON ATTEND DE VOUS…
Vous vous effacez .
Et tant que vous vous effacez, vous devenez remplaçable.
LE JOUR OÙ VOUS OSEZ ÊTRE VOUS-MÊME, ALORS VOUS DEVENIEZ UNIQUE.
Et c'est là que tout bascule.
OÙ EST-CE QUE VOUS VOUS EFFACEZ ENCORE ?
Et surtout, QU'EST-CE QUI CHANGERAIT SI VOUS OSIEZ ÊTRE PLEINEMENT VOUS-MÊME ?