Aujourd'hui, j'ai rencontré une personne qui m'a dit : 
"Je ne sais plus si ce que je fais, je le fais parce que j'en ai envie, ou parce que je crois que c'est ce que je devrais faire."

Et honnêtement, qui n'a jamais ressenti ça ?
À force d'être bombardé d'informations, de sollicitations, de comparaisons permanentes, on fini par ne plus savoir si nos choix viennent vraiment de nous… ou du bruit ambiant.

Le monde nous aspire, nous distrait, nous pousse sans cesse .
Notifications, injonctions sociales, attentes des autres, modèles de réussite préfabriqués… Comment retrouver du discernement et faire des choix qui nous ressemblent vraiment ?

Un indice : ce n'est pas en répondant à votre énième email ou en scrollant frénétiquement sur votre téléphone que vous trouverez la réponse.

Bienvenue dans la jungle des injonctions

Dès que vous ouvrez les yeux, la journée commence avec une avalanche de signaux :

• Les notifications : "Quelqu'un attend une réponse !"
• Les emails : "Urgent (ou pas vraiment, mais on va faire comme si) !"
• Les réseaux sociaux : "Regarde ce que les autres ont accompli pendant que toi, tu bois ton café."
• La société : "À ton âge, tu devrais avoir une carrière stable, une maison, deux enfants, un chien bien éduqué et une passion productive qui te rapporte de l'argent."

Et puis, il ya votre propre voix intérieure , celle qui essaie timidement de se faire entendre entre deux interruptions :

• "Est-ce que ça me plaît vraiment ?"
• "Pourquoi je fais tout ça, déjà ?"
• "Et si je me trompe ?"

Mais comment faire la distinction entre ce qui vient de nous et ce qui nous est imposé ?

Votre cerveau déteste le vide (et c'est un problème)

Avez-vous remarqué que nous avons de plus en plus de mal à ne rien faire ?

Un moment de calme et hop , sur sort son téléphone.
Dans un fichier d'attente, sur scrolle .
Dans un ascenseur, on ouvre une application "juste pour voir" .

Pourquoi ?
Parce que notre cerveau déteste l'incertitude et le vide .
Il préfère se remplir d'informations extérieures plutôt que de se confronter à ce qui se passe à l'intérieur.

Et si, à force d'être submergé par tout ce qui vient de l'extérieur, on finissait par oublier ce qui nous appartient vraiment ?

Comment faire le tri entre ce qui est à vous et ce qui ne l'est pas ?

Une méthode simple : posez-vous ces questions avant de prendre une décision :

1. Si personne ne vous jugeait, feriez-vous toujours ce choix ?
2. Si vous ne pouviez pas en parler aux autres, auriez-vous la même motivation ?
3. Si vous vous projetiez dans 10 ans, regretteriez-vous d'avoir suivi cette voie ?

Si une réponse vous met mal à l'aise, c'est qu'il y a un doute sur l'origine de votre choix .

Bien sûr, nous sommes tous influencés par notre entourage, notre éducation et notre époque.
Mais il y a une différence entre être inspiré et être conditionné .

Être inspiré , c'est ressentir une résonance intérieure, une excitation à l'idée de faire quelque chose.
Être conditionné , c'est suivre un chemin parce qu'on pense devoir le faire , même si quelque chose en nous résiste.

D'accord, mais comment fait-on pour reprendre le contrôle ?

1. Faites de la place pour entendre votre propre voix
   Avant de dire "oui" à quelque chose, arrêtez-vous un instant .
   Respirez.
   Fermez les yeux.
   Demandez-vous : "Est-ce que j'en ai envie ou est-ce que je pense devoir le faire ?"

2. Observez votre corps
   Votre corps sait avant vous.
   Un projet qui vous enthousiasme vous met en énergie .
   Un choix qui ne vous appartient pas vous alourdit, vous fatiguez .
   Faites confiance à ces signaux.

3. Osez décevoir
   Si vous vivez pour ne pas décevoir les autres, vous finirez par vous décevoir vous-même .
   C'est inconfortable, mais nécessaire.

4. Ne remplissez pas chaque silence
   Essayez une chose simple :
   Pendant une heure, pas de téléphone, pas de musique, pas d'écrans .
   Laissez-vous vider.
   Et voyez ce qui émerge naturellement en vous.

Et maintenant ?

Vous avez deux options :

1. Continuer comme avant , en vous laissant porter par les attentes extérieures, en remplissant chaque moment de sollicitation, en mettant de côté vos propres envies pour ne pas perturber l'ordre établi.

2. Ou alors… vous arrêtez un instant.
   Respirateur.
   Et vous demandez :

"Ce que je fais, là, en ce moment… Est-ce vraiment ce que je veux ?"

La réponse est déjà là.
Il suffit juste de lui faire un peu de place.

Voilà, c'est posé.

Maintenant, c'est à vous.

Faites-en ce que vous voulez : laissez mijoter, secouez, partagez, ou ignorez royalement (mais ça serait dommage).

En attendant, souvenez-vous : la meilleure décision est toujours celle qui vous ressemble.

À bientôt sur ce blog, ou ailleurs.

Aline