Brève histoire de coaching – Saison 1, Épisode 3 : "Changer de boulot… ou changer de regard ?"

Ou comment Sophie pensait qu'il lui fallait un autre travail… alors qu'il lui fallait un autre choix.

(Toute ressemblance avec la réalité est exacte, sauf le prénom de mes clients.)

Scène d'ouverture : "Je veux partir. N'importe où, mais ailleurs."

Sophie entre, le pas rapide, l'énergie nerveuse de quelqu'un qui a déjà pris sa décision.

Elle s'assoit, croise les bras et balance sans préambule :

"Je veux changer de boulot."

Je souris doucement.

"D'accord. Et tu veux qu'on parle de quoi alors ?"

Elle me regarde, une peu surprise.

"Ben… de comment je fais pour partir ?"

"Partir, ça, tu sais déjà le faire. Ce qui est plus intéressant, c'est ce que tu veux vraiment trouver ailleurs."

Elle plisse les yeux.

"Je veux juste un job où je me lève sans avoir l'envie de pleurer."

Silence. Un silence qui en dit long.

Flashback : Quand "partir" ressemble plus à "fuir"

Sophie aime son métier .
Elle l'a choisie. Elle s'est battue pour y arriver.

Mais aujourd'hui, chaque matin est une épreuve.

"Ça me bouffe. L'ambiance est toxique. Les journées sont interminables. J'ai l'impression de ne plus rien apprendre, de ne plus évoluer."

"Donc tu veux un job avec une bonne ambiance, des horaires plus souples et des perspectives d'évolution ?"

« Exactement. »

"Et si je te trouve tout ça… mais dans ton entreprise actuelle ?"

Elle secoue la tête, catégorique.

- "Impossible."


Le moment pivot : "Changer d'entreprise" n'est pas toujours la réponse

Je pose mon stylo, l'observe.

"Sophie, tu veux vraiment un autre job… ou tu veux autre chose ?"

Elle a les sourcils froncés.

"C'est quoi la différence ?"

"Ce que tu cherches, c'est moins d'heures, un meilleur climat, plus de sens… Et si ça existait déjà, mais que tu ne le voyais plus ?"

Elle croise les soutiens-gorge. Méfiance.

"Je suis censée faire quoi ? Me forcer à aimer mon boulot ?"

"Non. Mais si tu pars sans comprendre ce qui t'a amenée ici, tu risques de retrouver la même situation ailleurs."

Silence. Un silence qui commence à bouger quelque chose.

"Tu veux dire que je vais reproduire le même schéma ?"

"Je dis que tant que tu n'as pas clarifié ce que TU veux vraiment, tu risques de choisir par défaut… et de retomber dans les mêmes impasses."


Ce qu'elle voulait fuir… et ce qu'elle voulait vraiment

Elle ne supportait plus l'ambiance. Mais elle n'avait jamais exprimé ce qui la dérangeait.
Elle se sentait sous-estimée. Mais elle n'avait jamais osé poser la question d'une évolution interne.
Elle était épuisée. Mais elle ne s'était jamais autorisée à ralentir.

"Donc, en gros, je dois demander ce dont j'ai besoin avant de tout plaquer ?"

"Disons que tu peux au moins essayer, avant de croire que la seule solution, c'est ailleurs."

Elle soupire, réfléchit, puis fini par.

"Ok. Une conversation avant de tout quitter, ça vaut le coup."

Scène de résolution : Et si le changement était déjà là ?

Trois semaines plus tard, Sophie est revenue.

Elle n'avait pas changé de boulot.

Mais elle avait eu une vraie conversation avec son manager .
Elle avait obtenu plus de flexibilité, un projet qui l'intéressait vraiment … et le sentiment d'être enfin entendue .

"Je croyais qu'il fallait partir pour avancer. Mais en fait, il fallait juste que je prenne ma place."

Je lui souris.

"Et si le vrai changement, c'était ça ?"

Elle rit. Un vrai rire.

"Bon, la prochaine fois, je consulterai mon coach avant de vouloir tout plaquer."

Moralité de l'épisode ?

Parfois, on croit que le problème, c'est l'entreprise, le job, les collègues .
Mais le vrai changement ne vient pas toujours d'ailleurs.

Avant de fuir, clarifiez ce que vous voulez vraiment.
Parfois, la meilleure opportunité est juste sous nos yeux… mais on ne l'a jamais demandée.

À suivre…

Brève histoire de coaching – Saison 1, Épisode 3 :